“Séparatisme”, religion et “sectes” : questions de liberté religieuse

Le projet de loi contre le séparatisme vise l’Islam radical mais crée des problèmes de liberté religieuse

La France a un problème sérieux avec l’Islam radical, mais le projet de loi contre le « séparatisme » annoncé par le président Macron pourrait créer plus de problèmes qu’il ne prétend en résoudre. C’est la conclusion d’un « Livre blanc » co-écrit par les spécialistes des nouveaux mouvements religieux Massimo Introvigne, sociologue italien et directeur général du CESNUR (Centre d’études sur les nouvelles religions) et Bernadette Rigal-Cellard, de l’université de Bordeaux, Frédéric-Jérôme Pansier, professeur de droit en France, et les militants des droits de l’homme Willy Fautré, de Human Rights Without Frontiers, basé à Bruxelles, et Alessandro Amicarelli, avocat spécialisé en droits de l’homme à Londres et président de la Fédération européenne pour la liberté de croyance (FOB).

« L’éradication des racines sociales du terrorisme est un objectif louable, affirment les membres de la task force qui lance le Livre blanc, et certaines dispositions du projet de loi ont du sens, mais il y a aussi des sérieux problèmes ». Tout d’abord, la loi est proposée et rendue publique par certains hommes politiques et médias avec des accents inquiétants qui laissent entendre que seul un « Islam des Lumières » est accepté en France, où tous les musulmans conservateurs, c’est-à-dire la majorité des musulmans de France et d’Europe, sont soupçonnés d’extrémisme, voire de terrorisme. « Cela, dit le rapport, risque d’alimenter l’extrémisme plutôt que de le contenir » (…)

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