1er témoignage :
Christian : « en tant que psychosociologue, je dirige un organisme de formation depuis une quinzaine d’années. Mon premier « tort » est d’enseigner différentes disciplines psychologiques, notamment la PNL – programmation neurolinguistique – dont on a dit, ici et là, depuis plusieurs années, que c’était une « secte ». Dans les séminaires que je peux animer dans de grandes entreprises et des administrations, je parle assez régulièrement et très librement de spiritualité. Je n’ai jamais appartenu à aucune organisation spirituelle, religieuse, ou mystique.
En 1994, j’ai lancé un mouvement politique qui a présenté une liste aux élections européennes, pour défendre notamment la liberté de conscience et les libertés thérapeutiques.
Il faut croire que tout cela a dû agacer un certain nombre de gens au pouvoir qui ont réussi à faire passer ma société de formation pour une filiale de la Scientologie, dans le rapport parlementaire de juin 1999 intitulé « Les sectes et l’argent ». Et cela alors même que je n’ai jamais eu une quelconque relation avec la Scientologie.
En 1996, mon entreprise était florissante avec un peu plus de six millions de francs de chiffre d’affaires. Aujourd’hui, nous avons un peu de mal à faire la moitié de ce chiffre d’affaires parce que, pour obtenir la même clientèle, je dois faire à peu près trois fois plus d’efforts pour faire face aux suspicions et aux questions. J’ai perdu plusieurs marchés depuis quelques mois avec un certain nombre de mes clients ou futurs clients.
Un de mes associés est allé demander à Mme Janine Tavernier un certificat de « bonne secte » – pour avoir le droit de travailler. Celle-ci lui a dit : »Ah, ne me demandez pas de papier…. » Nous en sommes là, aujourd’hui. En tant que formateurs, si nous voulons travailler pour de grandes organisations européennes ou françaises qui ont lu le rapport « Les sectes et l’argent », je dois aller demander à l’ADFI un certificat de bonne conduite ! »
2ème témoignage : Christian Paturel
UN DÉCALAGE DEURE AU NIVEAU DE LA LIBERTÉ RELIGIEUSE
Ma femme Brigitte avait été recrutée par le service de laide sociale à lenfance (lASE) du conseil général de lEure (CG 27). Ce petit agent public faisait tout son possible et donnait entière satisfaction à son employeur. Elle se dépensait sans compter pour la protection et le bien-être des enfants qui lui étaient confiés. Des enfants particulièrement affectés par notre monde dadultes.
Elle nhésitait pas, chose assez rare dans ce milieu professionnel, à emmener ces enfants avec elle lors des vacances scolaires, une façon de leur prouver son affection, son intérêt. Son dossier individuel, tenu par son employeur public, ne contenait que des éloges, des compliments. Bref, « tout allait pour le mieux dans ce qui nest pas (il sen faut) le meilleur des mondes ».
Mais un jour, grâce à lemploi de méthodes dignes de lInquisition, les travailleurs sociaux du département découvrent que cette assistante familiale méritante, ce « petit âne gris » qui tirait courageusement sa charrette (chanson dHugues Aufray) appartenait à lEglise chrétienne des Témoins de Jéhovah. Cette « liaison dangereuse » (du moins en France), ainsi dailleurs que tout lien avec une quelconque autre organisation minoritaire, a le don de susciter de vives réactions chez les personnes dont la vertu cardinale nest pas la tolérance.
Va-t-on prendre en compte tous les résultats concrets, probants, incontestables de son activité et qui forment un solide « actif » à son bilan ? Va-t-on considérer que son appartenance religieuse constitue un « passif » qui rend sa situation professionnelle « déficitaire » ? Les choses ne vont pas traîner !
Par courrier en date du 4 août 2006 (ah ! la nuit du 4 août, la fin des privilèges), la responsable de la mission ASE du CG 27, avec beaucoup de délicatesse, sexprime ainsi : « Jai été informée par le service éducatif de lUtas de votre appartenance au mouvement des Témoins de Jéhovah. Cet élément qui implique des choix de vie na pas été communiqué à mon service lors de votre procédure de recrutement. Or, il mappartient dévaluer vos conditions daccueil, sur le plan éducatif, en fonction de ce nouveau paramètre (:) ».
Cest évident, tout change ! Lassistante familiale devient suspecte. Les deux enfants confiés par le CG 27 lui sont retirés avant lenquête sociale annoncée ( Les jeux sont faits, rien ne va plus ). Lun des enfants est retiré de la famille daccueil en lespace de quelques heures, procédure durgence qui nest utilisée quen cas de grave danger (agressions physiques, sexuelles) car son caractère brutal cause un inévitable traumatisme à nos petites têtes blondes.
Lenquête sociale interviendra plus de quatre mois après son annonce, comme quoi lurgence ! Elle sera menée par une véritable délégation composée de trois personnes. Ce traitement de faveur est pour le moins insolite. Ce type de procédure, en raison du manque dramatique deffectifs (il ne sagit après tout que de « la protection de lenfance ») ne mobilise jamais plus de deux personnes.
Lintervention du RAID et du GIGN avait été sollicitée. Ces unités délite nétaient malheureusement pas formées pour ce type dopération.
Au terme dune véritable enquête policière où lappartenance religieuse de lassistante familiale est constamment évoquée, nos Trois Pieds Nickelés élaborent laborieusement un rapport où les préjugés le disputent à lintolérance et à la bêtise, compte tenu des contradictions relevées.
Voici un échantillon de cette prose administrative :
« SANTE : Madame: RAS
Autres membres de la famille, suivi médical à jour : « OUI »
et un peu plus loin (il suffit de patienter) : « la religion quelle pratique et qui proscrit tout recours médical »
Comprenne qui pourra !
Les suppositions gratuites :
« Madame se présente comme une personne intelligente en capacité de tenir un discours théorique adapté. Madame peut faire illusion ».
Sagissant du dernier enfant confié à lassistante familiale par le CG du département voisin, le CG 28 (Eure et Loir) :
« Durant les mois à venir, une vigilance simpose, notamment sur le suivi médical de lenfant, de sa bonne évolution scolaire (sassurer de sa présence régulière à lécole) ».
Depuis plus dun an, cet enfant est suivi régulièrement (aucun rendez-vous na été décommandé) sur le plan médical par la PMI (protection maternelle infantile) du CG 28 qui a relevé les progrès et la croissance satisfaisants de lenfant. Mais avec la découverte cultuelle ce bilan pourrait changer. Quant à la scolarité, lenfant est inscrit en maternelle et fréquente régulièrement (aucun absentéisme) cet établissement.
Bref, notre méritante petite assistante familiale est placée sous surveillance. « Mise en examen » serait le terme plus exact. A quand « la loi sur les suspects » ?
La situation prête à rire. Quand je pense que lors du projet de Nicolas Sarkozy sur la prévention de la délinquance, ces mêmes travailleurs sociaux se sont offusqués du rôle de flic quon voulait leur faire tenir ! Un crime de lèse majesté !
Dune part, au terme empreint de mépris de « flic », je préfère celui plus respectueux de policier. Son emploi exprime la reconnaissance à légard de personnels qui sont au service de la population et qui, chaque année, pleurent leurs morts.
Ces travailleurs sociaux devraient sinspirer des méthodes et de la déontologie policières qui sont certainement plus respectueuses des libertés que ne le sont les techniques, mentalités et agissements qui ont cours dans certains conseils généraux (ne généralisons pas).
Car enfin, que constatons-nous au Pays des droits de lHomme ? Une assistante familiale irréprochable, employée par une personne publique soumise au principe de laïcité :
1- est brutalement « mise à lindex » et fichée.
Son appartenance religieuse figure dans son dossier individuel à maintes reprises.
Violation de larticle 6 de la loi du 13 juillet 1983 sur le statut général de la fonction publique et de la loi informatique et libertés.
2 – fait lobjet dun traitement discriminatoire qui aboutit, huit mois plus tard, le 26 mars 2007, à son licenciement pur et simple. Un licenciement que le CG 27 se garde bien de motiver, et pour cause (violation de larticle L 773-27 du code de laction sociale et de la famille). « Chronique dune mort annoncée »! En effet, jai servi de conseil à cette assistante familiale lors des deux entretiens avec sa hiérarchie.
Le premier a été organisé par son chef de service. Voici une perle : « Si encore vous aviez été à la messe, ça pouvait passer ». Et vive la « catholaïcité ».
Le second décidé par linspectrice à lenfance qui, le plus naturellement du monde précisera « que lappartenance religieuse (de lassistante familiale) interdisait la poursuite des relations professionnelles et quun licenciement sans faute interviendrait ».
La promesse a été tenue.
Ce faisant, les textes suivants ont été violés :
Article 2 de la Constitution de 1958,
Article 10 de la Déclaration des droits de lHomme de 1789,
Articles 9 et 10 de la convention européenne des droits de lhomme,
Article L 432-7 du code pénal (interdiction de toute discrimination),
Article 6 de la loi du 13 juillet 1983 (bis repetita).
Pardonnez du peu
Tous ces textes se rejoignent pour affirmer les libertés religieuses, de conscience, de pensée. La seule adhésion dune personne à une confession ou sa seule appartenance religieuse ne constitue pas un motif de nature à justifier un licenciement.
Il nappartient pas au CG 27 de porter un jugement de valeur, une appréciation sur le culte de son assistante familiale.
Le nécessaire est déjà fait pour faire prévaloir le droit et la justice. Lensemble ne peut quaboutir.
2eme épisode :
HISTOIRE DE METTRE LES MONTRES A LEURE
La CNIL est intervenue auprès du conseil général de lEure. Cette autorité a exécuté sa mission avec célérité, compétence et sérieux. Toute mention concernant lappartenance religieuse de mon épouse a été supprimée.
Par ailleurs, la hiérarchie de cette collectivité locale a évoqué ce dossier et a pris le contre-pied des fonctionnaires disons
de terrain, qui avaient de façon regrettable commis un abus de pouvoir en violant des libertés fondamentales (liberté religieuse, droit au travail et au respect de la vie privée
). Le Directeur général des services a examiné le dossier et indiqué quil navait rien relevé de répréhensible justifiant une quelconque sanction disciplinaire. Il a précisé que lassistante familiale na jamais fait de prosélytisme à légard des enfants confiés par laide sociale à lenfance, quelle a observé une neutralité absolue et adopté une conduite irréprochable sur les plans médical, éducatif et en matière de soins.
Je joins la lettre (cpaturel.pdf) du Département qui décide en outre que Brigitte est réintégrée dans ses fonctions. Ce courrier a été signé par la plus haute autorité administrative après le président du conseil général. Il confirme que laction de quelques trublions, imbus de leur pouvoir, ne sinscrit nullement dans le cadre dune politique définie par la Direction générale de la collectivité territoriale.
Nous conclurons prochainement un protocole daccord qui précisera :
les conditions financières de cette réintégration dans la fonction publique (les assistantes familiales sont des agents non titulaires de droit public),
les modalités du retrait de nos deux contentieux devant le tribunal administratif de Rouen (recours pour excès de pouvoir contre dune part le licenciement, dautre part la restriction dagrément).
Le Conseil général a trouvé une jolie façon de mettre un terme à une si vilaine affaire, et cest tout à son honneur.
Toutefois, la plainte pénale déposée pour discrimination religieuse contre les agents publics responsables est maintenue. En effet, régulièrement des assistantes familiales et des assistantes maternelles sont victimes dagissements illégaux de travailleurs sociaux les privant ainsi de leur emploi et de leurs revenus. Jusquici, de telles affaires se concluaient, après des mois voire des années de procédure, par la simple annulation des décisions administratives contestées (le licenciement ou le retrait dagrément). Décisions juridictionnelles qui sanctionnent uniquement ladministration employeur et non les personnes physiques fautives. Un tel dénouement en assurant une totale impunité à ces fonctionnaires incite inévitablement au laxisme, à lautoritarisme et à la récidive. Dès lors, une jurisprudence innovante et exemplaire ne peut quêtre salutaire de par son effet thérapeutique. Laffaire pénale est en cours dinstruction.
Noublions pas :
« Toute personne qui a du pouvoir est portée à en abuser » Montesquieu
Implantée en France en 1959, la Scientologie a vu rapidement croître le nombre de ses membres. Elle dispose dEglises et de missions dans les principales villes françaises. La Scientologie est une philosophie religieuse qui apporte des réponses pratiques et qui permet à chacun de mieux gérer sa vie et de progresser vers son salut.
Au fil des années, on a vu se mettre en place, puis sorganiser, une opposition farouche au développement de nouveaux groupes spirituels, quils viennent dOrient ou dOccident.
Des campagnes se sont organisées dans plusieurs pays dEurope mais elles nont pas reçu de soutien officiel et elles ont beaucoup régressé, pour disparaître totalement dans la plupart des pays. Tel nest pas le cas de la France où la lutte contre les nouvelles religions va du financement exorbitant attribué aux associations dites « anti-sectes » au coûteux fonctionnement dune Mission interministérielle
Ainsi la population est maintenue dans lignorance et, en ce qui concerne la Scientologie, une image uniquement négative est véhiculée dans les media alors quelle est reconnue officiellement dans de plus en plus de pays : dans le monde et en Europe.
Ces campagnes contre la Scientologie ne sont pas sans conséquence pour les scientologues touchés non seulement dans leur vie personnelle, familiale ou professionnelle, mais aussi dans leurs activités culturelles ou humanitaires.
Parmi une centaine de cas, nous avons rassemblé ci-après quelques témoignages. Nous espérons quils vous éclaireront sur les conséquences de lintolérance véhiculée par quelques militants du statu quo.
Dossier 1 : Un enfant de 2 ans refusé dans une crèche parentale
Renauld, 2 ans, fils de Valérie et Daniel a vu sa candidature refusée dans une crèche parentale, par une décision unanime des autres parents, quand ceux-ci ont appris que ses parents étaient scientologues.
Dossier 2 : Claire, 9 ans, refusée chez les scouts
Eclaireurs et Eclaireuses de France
Jacques Lubzinski, responsable du « groupe Lionel Terray » des scouts Eclaireurs et Eclaireuses de France à Ivry sur Seine a expliqué quil refusait linscription de Claire parce quil avait appris que ses parents étaient scientologues. Cette seule raison justifiait son refus, il a ajouté quil avait laccord de la hiérarchie des Eclaireurs et Eclaireuses de France pour prendre cette décision.
Dossier 3 : Une société dinformatique, leader européen, perd 50 % de son CA
Panda Software International est spécialisée dans le domaine de la sécurité informatique. Le groupe implanté dans plus de 35 pays est le 4ème éditeur mondial dantivirus et tient la position de leader européen.
Fin avril 2001, un lynchage médiatique a démarré en chaîne au travers de la presse écrite et de la télévision. Des allégations diffamantes au sujet du produit et de la compagnie ont été propagées. LExpress titrait : « Un logiciel scientologue Place Beauvau. Lantivirus informatique Panda, acheté par le ministère de lIntérieur, est fabriqué par une société appartenant à un généreux membre de la secte ». Le quotidien Libération titrait « Antivirus sectaire à lIntérieur ». Une quinzaine darticles discréditant la société Panda ont été publiés dans les média.
La conséquence directe de ces événements pour lentreprise Panda, dont lun des dirigeants était scientologue à titre privé, a été une perte de 50% de son CA en quelques jours, ce qui représente environ 900 000 euros. Une procédure de licenciement a été engagée pour une partie de son personnel afin de faire face à cette situation.
Dossier 4 : Une institutrice irréprochable mutée à cause de ses croyances
Martine Rhein a été informée par le directeur de lécole Lecomte, Paris 17ème, où elle enseignait, que des parents délèves lavaient dénoncée comme scientologue. Il insiste par ailleurs pour dire quelle est irréprochable professionnellement et quelle à de bonnes relations avec les enfants et les adultes.
Ultérieurement une campagne de mise à lécart sera mise en place contre elle dans lécole. Un enseignant délégué du syndicat SNUIPP lui déclare dailleurs quétant donné que la Scientologie est « reconnue comme une secte par lAssemblée nationale », il la met en garde et dit quelle sera surveillée
Une campagne de presse sera également organisée pour dénoncer la présence de cette institutrice scientologue.
Martine rencontra ultérieurement lInspecteur dAcadémie qui lui signifia que son poste dans cette école lui était retiré. Il insiste en disant que si elle n’acceptait pas son ordre de mutation, cela sera sanctionné comme abandon de poste. Elle est donc dans l’obligation de signer cet ordre.
Dossier 5 : Affaire Maryvonne / Ville de Levallois
Maryvonne est bibliothécaire depuis 20 ans, elle a exercé cette profession dans différentes bibliothèques municipales. Elle a été embauchée par la ville de Levallois Perret pour y tenir le poste de direction des bibliothèques. Mr Gratzer, maire adjoint chargé du personnel, a signifié à Maryvonne quil était en possession dun dossier sur elle attestant de son appartenance à lEglise de Scientologie et que de ce fait elle serait muté à un poste subalterne. Lors dautres entretiens Mr Gratzer a déclaré clairement à plusieurs reprises que pour lui et la Mairie de Levallois, la solution souhaitée, serait le départ volontaire de Mme (Maryvonne).
Un enfant de 2 ans exclu dune crèche parentale
du fait des convictions de ses parents
Valérie et Daniel
Nous avons deux fils, William (né le 20/08/97) et Renaud (né le 23/09/99).
En février 2001, nous avons demandé linscription de notre plus jeune fils, de 2 ans, dans une crèche parentale (Les Pieds Tendres, 10-12 rue Abel Leblanc, 75012 Paris) dans laquelle nous avions mis notre aîné il y a un an. Nous avions de bonnes relations avec tous les autres parents. Du fait que les parents déjà membres de la crèche sont prioritaires, et que la responsable des jeunes enfants avait donné une approbation verbale après avoir rencontré notre fils, nous nous attendions à linscription de Renaud.
A la mi-mai 2001, la présidente de la crèche a appelé ma femme afin de prendre rendez-vous dans un café, avec Valérie, mère dun autre enfant. Cest à cette occasion que la présidente de lassociation a dit à ma femme que la candidature de Renaud était rejetée du fait que nous sommes de religion scientologue (en fait nous navions pas parlé de notre religion à la crèche, mais une mère de famille lavait appris indirectement).
Eclaireurs et Eclaireuses de France
Ayant participé, pendant un week-end à Ivry-sur-Seine, à une sortie avec des scouts Eclaireurs et Eclaireuses de France, Claire, 9 ans, était enchantée par lexpérience. Elle a alors demandé à ses parents de linscrire dans cette association de scouts pour pouvoir faire des sorties le week-end avec ses nouveaux amis.
Ses parents ont contacté lassociation des scouts Eclaireurs et Eclaireuses de France pour linscription. Lassociation a fourni la liste des formalités à remplir et des quelques achats à effectuer pour rejoindre les enfants le week-end suivant.
Des achats ont été effectués : vêtements chauds, etc et le formulaire dinscription a été renvoyé au bureau des Eclaireurs et Eclaireuses de France à Ivry-sur-Seine.
Cest donc avec surprise que les parents de Claire ont reçu un appel de monsieur Jacques Lubzinski, responsable des scouts Eclaireurs et Eclaireuses de France à Ivry-sur-Seine, chez eux le matin même de la sortie pour laquelle Claire était inscrite.
Monsieur Jacques Lubzinski leur a déclaré que linscription de Claire était refusée et quil était inutile quelle rejoigne le groupe ce matin là, et cela définitivement.
Il a expliqué sa décision en disant quil avait appris incidemment que les parents de Claire étaient scientologues, et que cela justifiait le refus. Il a ajouté quil avait laccord de la hiérarchie des Eclaireurs et Eclaireuses de France pour prendre cette décision.
Victime de la chasse au sorcière
Panda Software International est spécialisée dans le domaine de la sécurité informatique. Le groupe implanté dans plus de 35 pays est le 4ème éditeur mondial dantivirus et tient la position de leader européen.
Grâce à sa technologie de pointe, Panda a obtenu les principales certifications internationales du secteur ( ICSA , CHECKMARK et Virus Bulletin). En France, la société compte notamment parmi ses clients des sociétés de renom telles que NAF-NAF, le groupe JC DECAUX, des enseignes de la grande distribution ainsi que des institutions gouvernementales comme le Ministère de lIntérieur, les académies de lEducation Nationale.
La fondation Bill & Melinda Gates a demandé à Panda dassurer la protection antivirus de son réseau.
Fin avril 2001, un lynchage médiatique démarre en chaîne au travers de la presse écrite et de la télévision. A linitiative dun journaliste indépendant du magazine lExpress, des allégations diffamantes au sujet du produit et de la compagnie ont été propagées. LExpress du 12 avril titrait : « Un logiciel scientologue Place Beauvau. Lantivirus informatique Panda, acheté par le ministère de lIntérieur, est fabriqué par une société appartenant à un généreux membre de la secte », le quotidien Libération titrait « Antivirus sectaire à lIntérieur » (annexe 1). Une quinzaine darticles discréditant la société Panda ont été publiés dans les média. On pouvait y lire des propos tels que : « Est-on bien certain que les mises à jour régulières du logiciel par Panda ne permettent pas de pénétrer dans les bases de données ultraconfidentielles du ministère [de lIntérieur] ». Deux émissions sur la télévision nationale France 3 ont été diffusées, le thème de ces émissions était linfiltration des sectes dans les entreprises.
La conséquence directe de ces événements pour lentreprise a été une perte de 50% de son CA en quelques jours, une perte qui représente environ 900 000 euros.
Une procédure de licenciement a été engagée pour un partie de son personnel afin de faire face à cette situation.
En avril 2007, PANDA SOFTWARE est lobjet dune nouvelle campagne de presse. Libération et Le Parisien dénoncent ses dirigeants qui sont « identifiés par la mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES), dans son rapport 2006, comme des scientologues ».
Suite à sa demande de mutation, Martine Rhein a été nommée dans une école du 17ème arrondissement de Paris à la rentrée 2001.
Chronologie des événements :
15 octobre 2001 : Le directeur de lécole Lecomte la convoque dans son bureau pour lui dire que des parents délèves sont passés le voir car ils ont appris quelle est scientologue et quils souhaitent en parler à la FCPE pour que quelque chose soit fait à ce sujet.
26 octobre 2001 : Un collègue de travail dit à Martine lors dune pause quil est très en colère et la menace en disant : Je te pousserai à demander ta mutation. Il lui annonce en même temps quune affiche est apposée sur le panneau daffichage intérieur de lécole et quon peut y lire : DANGER SECTES .
13 novembre 2001 : Le directeur convoque Martine pour lui annoncer que la FCPE souhaite faire une réunion sur le sujet « les sectes » au sein de lécole. Il insiste sur le fait quelle est irréprochable professionnellement et quelle à de bonnes relations avec les enfants et les adultes.
22 novembre 2001 : A midi, tous les enseignants assistent à une réunion dinformation syndicale, présidée par un enseignant délégué du syndicat SNUIPP. Il déclare quétant donné que la Scientologie est reconnue comme une secte par lAssemblée nationale, il met Martine en garde et dit quelle sera surveillée
24 novembre 2001 : Le matin, la télévision TF1 se présente à lécole et veut filmer la cour et les enfants. Le journal Le Monde publie un article A Paris, la scientologie fait son nid où on peut lire : Depuis quelques mois les écoles redoublent de vigilance. Il y a trois semaines une enseignante dun établissement du quartier a reconnu être scientologue. […] Le directeur de lécole a alerté lAcadémie .
26 novembre 2001 : Le directeur de l’école dit à Martine que des ufs ont été jetés sur la porte de lécole. Lors de la surveillance de létude dans la cour, le soir, un collègue de Martine lui dit : Je ne te soutiendrai pas et tu ne seras soutenue par personne .
France-Soir du 26 novembre 2001 titre sur un quart de page Linstit qui fait peur .
1 décembre 2001 : L’inspecteur de circonscription vient voir Martine à lécole pour lui demander daccepter un poste de remplaçante. Il affirme quon na rien à lui reprocher, ni côté professionnel, ni côté prosélytisme mais que pour calmer cette irritation, il faut quelle parte de cette école.
10 décembre 2001 : Martine rencontre lInspecteur dAcadémie. A ce moment là, il lui est demandé d’accepter et de signer un ordre de mutation dans lintérêt du service. Elle refuse de signer ce document puisque rien ne lui est reproché. L’après-midi elle retourne à l’inspection de circonscription où l’inspecteur lui remet à nouveau cet ordre en lui disant que si elle ne l’accepte pas, cela sera sanctionné comme abandon de poste. Elle est donc dans l’obligation de signer cet ordre.
Affaire Maryvonne / Ville de Levallois
Maryvonne est bibliothécaire depuis 20 ans, elle a exercé cette profession dans différentes bibliothèques municipales. Le 5 juin 2000, elle a été embauchée par la ville de Levallois Perret pour y tenir le poste de direction des bibliothèques.
Au cours des premiers mois dans ces fonctions, Maryvonne a rencontré les équipes en place et a travaillé à la détermination du programme daction pour lannée septembre 2000 à septembre 2001. Pour cette période la notation professionnelle de sa supérieure hiérarchique était de 17,5 sur 20. Cette notation valide les compétences dexpertise, de gestion et dencadrement.
Le 2 octobre 2000 le directeur général des services de la Mairie, Madame Glaize, a convoqué Maryvonne dans son bureau, en présence de la directrice des ressources humaines. Madame Glaize a annoncé à Maryvonne quelle était mutée au service Archives et Documentation sur un poste de Chargée de la documentation sur lhistoire de la Ville.
Il sagissait là dune rétrogradation dans ses responsabilités qui a eu lieu sans aucune justification concernant ses qualités professionnelles.
Pour assurer son poste de directrice Maryvonne occupait un bureau indépendant avec un ordinateur et était secondée par une secrétaire. Après lattribution de son nouveau poste elle navait plus à sa disposition quune table et quelques crayons dans un coin du bureau réservé au personnel des Archives. Son poste de travail est coincé entre un pilier, le mur et des étagères. Elle na plus à sa disposition ni ordinateur, ni téléphone.
Le 2 novembre 2000, Maryvonne fait un recours contentieux auprès du maire de Levallois afin dobtenir des explications particulières sur son transfert et à défaut de motivation de réintégrer son poste de directrice. Fin mars 2001, suite aux élections municipales, le nouvel adjoint au maire chargé du personnel, monsieur Gratzer a rapidement demandé à avoir un entretien avec Maryvonne. Cest à cette occasion quil a déclaré être en possession dun dossier sur elle attestant de son appartenance à lEglise de Scientologie.
Le 1er juin Maryvonne a été convoquée à nouveau par Monsieur Gratzer. Maryvonne sest fait accompagner dun collègue bibliothécaire de la ville de Paris. La réunion a eu lieu en présence de la directrice adjointe des ressources humaines.
Lors de cet entretien « il a été indiqué clairement que lorigine de cette mutation dautorité provient de ce que lintéressée est membre de lEglise de Scientologie ». Monsieur Gratzer « a déclaré clairement à plusieurs reprises, et sous diverses formes, que pour lui et la Mairie de Levallois, la solution qui est souhaitée, cest le départ volontaire de Madame (Maryvonne) »
Depuis, le 16 juin 2005, le Tribunal Administratif a rendu une décision annulant larrêté de mutation du 2 octobre 2000 visant Maryvonne. Cependant, seul un poste qui ressemble à un « placard bis » lui a été proposé. Laffaire se poursuit auprès du tribunal administratif.