La Scientologie, une nouvelle techno-religion ?

Nous deviendrons immortels

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Dans son ouvrage de prospective consacré au devenir des Etats-Unis et intitulé « Nous deviendrons immortels », l’’auteur, Pierre-José Billotte pose clairement la question. Il va même plus loin puisque l’’avant-dernière phrase de son livre est : « La Scientologie deviendra-t-elle la religion du XXIVe siècle ? »

Après avoir brossé les traits communs du peuple américain : la volonté de conquête de nouveaux territoires, le sens de la communauté mais la défiance envers les institutions, le sens du commerce, le respect du contrat, l’’intérêt pour la technologie, Pierre-José Billotte montre comment la Scientologie s’’inscrit logiquement dans l’’histoire des Etats-Unis.

Elle est la première religion à s’’inscrire résolument dans la science et la technique modernes, son fondateur, L. Ron Hubbard citant, dans la plupart de ses livres, les acquis scientifiques qui ont inspiré ses travaux.

Avant de publier La Dianétique en 1950, L. R. Hubbard finançait ses recherches en écrivant toutes sortes de nouvelles, publiées dans les magazines « pulp » (à bon marché) de l’’époque. Il fréquentait les auteurs de l’’âge d’or de la Science-fiction américaine, étant lui-même un auteur respecté du genre. Ils avaient pour noms Campbell, Asimov, Van Vogt.…

Comme Hubbard, ils s’’intéressaient aux pouvoirs psychiques de l’’Homme. A partir de ses premiers travaux consacrés à « construire une méthode permettant l’’amélioration de l’’équilibre psychologique de l’’individu », L.R. Hubbard développa la religion de Scientologie destinée à effacer « les traumatismes psychiques » accumulés au cours de la vie et à faire prendre conscience à l’’Homme qu’’il est un « esprit immortel », un être dont « la nature originelle et fondamentale », « non endommagée », est « bonne et divine ».

Pierre-José Billotte reconnaît que la Scientologie est « un phénomène social tout à fait original ».  Il écrit : « Née dans les années cinquante, la Scientologie inscrit son action dans le champ du développement personnel, spirituel et religieux. Donc bien dans la réalité. Enfin, c’’est aussi une organisation puissante qui rayonne au plan mondial. Elle est donc en position de prendre part aux grands enjeux auxquels pourront faire face un jour les Etats-Unis. »

Alors, deviendra-telle la religion de l’’espace, de cette nouvelle frontière que les Etats-Unis cherchent à conquérir ? Comme le conclut l’’auteur : « Ceci est une autre histoire ».

Nous deviendrons immortels
Par Pierre-José Billotte,

Nous n’avons pas les mêmes relations (suite)

Décidément, un monde sépare Georges Fenech des scientologues !

Décidément, un monde sépare Georges Fenech des scientologues !

Dans l’’affaire de l’’Angolagate, ce monstrueux trafic d’’armes avec l’’Angola, le procureur a requis contre Monsieur Fenech six mois de prison avec sursis. Le procureur n’a pas été convaincu par les dénégations de l’’intéressé affirmant à la barre n’’avoir rien su des activités de la société Brenco et du marchand d’’armes Pierre Falcone.  En 1997, le directeur de Brenco, P. Falcone, avait versé 100 000 F à la revue de l’’APM (Association Professionnelle des Magistrats), somme qui représentait alors près de la moitié du budget annuel de l’’APM dont Georges Fenech était le président.

Les armes vendues par P. Falcone et Arcadi Gaydamak de 1993 à 1998 pour quelques 790 millions de dollars à l’’armée de l’’actuel président angolais Jose Eduardo Dos Santos représentaient tout de même 420 chars, 150 000 obus, 170 000 mines anti-personnel, 12 hélicoptères et bien d’’autres joyeusetés ! A la barre, G. Fenech avait quand même jugé utile de déclarer « Je n’’ai jamais entendu parler de commerce d’’armes. Et si j’’en avais entendu parler, je ne crois pas que cela aurait pu me dissuader car je n’’ai rien contre l’’armement français ».

Commerce d’’armes ! Voilà déjà une énorme différence entre vous et nous, Monsieur Fenech. La Scientologie est toute entière tournée vers la Vie, et les scientologues cherchent à mener une vie plus intense, plus enrichissante, plus heureuse et à permettre aux autres de le faire. Logique de vie contre la logique de mort des « marchands de chaos », celle des marchands d’’armes notamment, celle de Pierre Falcone.

Nous découvrons maintenant dans la presse que le président de l’’Angola et le président du Gabon, Omar Bongo, sont parmi les cinq dirigeants africains à faire l’’objet, en France, d’’une plainte en justice pour « biens mal acquis ». Omar Bongo et sa famille ont amassé une véritable fortune immobilière en France. L’’avocat du barreau de Paris à l’’origine de la plainte, Maître William Bourbon, parle de pressions et de menaces sur les témoins africains. La justice française, dans une autre affaire, a saisi les comptes français d’’Omar Bongo, suite à une condamnation en septembre 2008 du président gabonais par la cour d’’appel de Bordeaux. Il est vrai que le président a des méthodes expéditives. En 1996, ayant un différend commercial avec un chef d’’entreprise français qui lui avait vendu sa société de pêche, Omar Bongo le fait emprisonner. L’’entrepreneur français ne devra sa liberté qu’’au versement d’’une caution de 457 000 euros sur le compte personnel du président gabonais. La justice a donné raison à l’’entrepreneur et a saisi les comptes français du président pour récupérer cette somme, accrue des intérêts.

Lors des élections au Gabon en 1998, Georges Fenech avait conduit une équipe de 13 juristes censés observer la bonne tenue du scrutin présidentiel gabonais. Observateurs théoriquement neutres, tous leurs frais avaient été pris en charge par le président Omar Bongo lui-même. L’’équipée de G. Fenech avait fait scandale au ministère de la justice.

Pierre Falcone, Omar Bongo, Edouardo Dos Santos… Pendant que G. Fenech entretenait  des relations directes ou indirectes avec ces personnages, les scientologues contribuaient  à faire connaître à 800 millions de personnes la déclaration universelle des droits de l’’homme. Ils ont distribué 78 millions d’exemplaires d’un code moral laïc dont le précepte 9 stipule « ne faites rien d’’illégal », le précepte 13 « ne volez pas » et le précepte 14 « soyez digne de confiance ». Alors que Pierre Falcone répandait en Angola ses engins de mort, le scientologue Tim Bowles se rendait au Ghana, au Liberia, au Sierra Leone, dans d’’anciennes zones de massacre, pour faire d’ex enfants-soldats de véritables défenseurs des droits de l’’homme. Son mouvement fit boule de neige et finit par comprendre 9000 défenseurs des droits de l’’homme et 12 millions de supporters.

Logique de Vie contre logique de mort.

Non Monsieur Fenech, nous n’’aurons jamais les mêmes relations et c’’est pour cela que vous ne nous aimez pas !

Chassez le naturel, il revient au galop!

Les pourfendeurs des nouveaux mouvements religieux

liste noireOn sait que les pourfendeurs des nouveaux mouvements religieux aimeraient que la liste noire du rapport parlementaire de 1995 soit actualisée. Jusqu’’à maintenant, ils n’’ont pas obtenu gain de cause.

Lorsqu’’il était Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, dans une circulaire datée du 27 mai 2005, avait pris soin d’’indiquer que  « le recours à des listes de groupement » devait être « évité ».

Fidèle à cette politique, Michèle Alliot-Marie, ministre de l’’intérieur, répond ainsi au député UMP Thierry Mariani qui lui demandait si un certain groupement, répertorié comme « secte » par la commission d’’enquête parlementaire de 1995 était toujours considéré comme « secte » treize ans plus tard :

« La publication de listes de mouvements à caractère sectaire n’’a jamais été pratiquée par les services de l’’Etat. Le seul inventaire réalisé jusqu’’à présent est le fait de la représentation nationale, à l’’occasion de la commission parlementaire d’’enquête sur les sectes en France, constituée en 1995 et qui a permis de lister 172 associations, sans que toutefois ne s’’attache à cette liste aucune conséquence juridique ». (réf : Question écrite publiée au JO le 10/06/08, page 4832 et Réponse de la ministre publiée au JO le 10/02/09 page 1363).

Le 13 février, le journal Le Parisien révélait des « tensions » autour d’’un projet de « liste noire », en l’’occurrence un bras de fer entre Georges Fenech, président de la Miviludes, et la ministre de l’’intérieur. Voici des extraits de cet article :

« La semaine dernière, Matignon a en effet reçu un courrier signé de Michèle Alliot-Marie, réclamant aux services de François Fillon de bien « cadrer » l’’action de la Miviludes, après que son président, fin janvier, a émis l’’idée de proposer une nouvelle orientation de la politique suivie par sa mission. Plus qu’’une nouvelle orientation, en réalité, Georges Fenech a surtout l’’intention d’’émettre de nouveau une liste, sur le modèle de celle que la commission d’’enquête parlementaire de 1995 avait établie et qui n’’avait pas manqué de placer la France, au sein des instances internationales, comme une pourfendeuse de la liberté de conscience.  […]

Place Beauvau, le fait d’’exhumer le principe même d’’une « liste noire » ne passe pas. […]

La ministre de l’’Intérieur fait part, dans ce courrier adressé à François Fillon, de son « étonnement » face à ce changement de cap de la part de la Miviludes, « sans concertation interministérielle préalable », et pointe sévèrement du doigt la démarche : atteinte à la liberté de conscience, retour en arrière, fragilisation de la France sur la scène européenne  et internationale, pointée du doigt, notamment, à chaque rapport du département d’’Etat américain, mais aussi de l’’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) sur son intransigeance en matière de liberté religieuse. « La liste, c’’est le sujet qui fâche », lâche un observateur averti. »

L’’influence de la religion dans la société

L’’importance de la religion

eglise.jpgL’’institut américain Gallup vient de publier les résultats d’une enquête portant sur 143 pays concernant l’’importance de la religion.

La France figure dans les 10 pays les moins religieux au monde.

Seul un Français sur quatre estime que la religion tient « une place importante dans (sa) vie quotidienne ». En moyenne dans le monde, 8 personnes sur 10 répondent positivement à la question.

Voici ce qu’’écrit l’’humaniste Ron Hubbard dans un essai intitulé « L’’influence de la religion dans la société » :

« Quand la religion n’’a pas d’’influence dans une société ou a cessé d’’en avoir, l’’Etat hérite de tout le fardeau de la moralité publique, du crime et de l’’intolérance. Il doit alors avoir recours à la punition et à la police. Toutefois, ses efforts sont vains, car si la moralité, l’’intégrité et le respect de soi ne sont pas déjà inhérents à l’’individu, essayer de les imposer ne mènera pas à grand chose. Seules une conscience spirituelle et une imprégnation de la valeur spirituelle de ces attributs peuvent donner lieu à leur développement. Il faut qu’’il y ait davantage de raison, de motivation émotionnelle à être moral, etc. que de menaces de discipline humaine. »

Il est indéniable qu’’on assiste en France à une augmentation des incivilités, des agressions avec violence, des manifestations d’’intolérance.

La religion donne des raisons d’’espérer. Sans ces raisons, la vie peut être très difficile à supporter. La France est un des pays au monde qui consomme le plus d’antidépresseurs. Peut-être faut-il voir un lien de cause à effet entre cette perte d’’influence de la religion et cette surconsommation de psychotropes.

Promouvoir la tolérance religieuse

Résolutions récentes des Nations-Unies pour promouvoir la tolérance religieuse

Résolutions récentes des Nations-Unies pour promouvoir la tolérance religieuse

Le 18 décembre 2008, l’’Assemblée générale des Nations-Unies (63ème session) a adopté plusieurs résolutions pour promouvoir la tolérance religieuse.

Examinant des « Questions relatives aux droits de l’’homme, y compris les divers moyens de mieux assurer l’’exercice effectif des droits et des libertés fondamentales » (A/63/430/Add.2), l’’Assemblée générale a adopté 23 résolutions.

Dans la résolution IV intitulée « Lutte contre le dénigrement des religions » (A/RES/63/171), adoptée par 86 voix pour, 53 voix contre et 42 abstentions, l’’Assemblée générale s’’inquiète du dénigrement des religions  :

« Dans le préambule de la résolution IV portant le titre « Lutte contre le dénigrement des religions », l’’Assemblée générale note avec une vive inquiétude les graves manifestations d’’intolérance, de discrimination et de violence fondées sur la religion ou la conviction, les actes d’’intimidation et de coercition motivés par l’’extrémisme, religieux ou autre, qui se produisent dans de nombreuses régions du monde.

Elle s’’inquiète aussi de l’’image négative que les médias donnent de certaines religions et l’’institution et l’’exécution de lois et de mesures administratives qui établissent expressément une discrimination fondée sur l’’origine ethnique ou l’’appartenance religieuse à l’’encontre de certaines personnes, et en particulier depuis les événements du 11 septembre 2001, dont les membres des minorités musulmanes.

Elle se déclare profondément préoccupée par les représentations stéréotypées négatives des religions et par les manifestations d’’intolérance et de discrimination en matière de religions ou de convictions que l’’on observe encore dans le monde.  L’’Assemblée constate avec une profonde inquiétude à cet égard que l’’islam est souvent et faussement associé aux violations des droits de l’’homme et au terrorisme.

Elle insiste sur le fait que, selon le droit international des droits de l’’homme, chacun a droit à la liberté d’’opinion sans restriction et à la liberté d’expression, dont l’’exercice comporte des responsabilités et des devoirs particuliers et peut par conséquent être soumis aux restrictions qui sont prescrites par la loi et nécessaires au respect des droits ou de la réputation d’’autrui, à la protection de la sécurité nationale ou à celle de l’’ordre public, de la santé ou de la moralité publiques.

Elle réaffirme que la recommandation générale XV (42) du Comité pour l’’élimination de la discrimination raciale, dans laquelle celui-ci estimait que l’’interdiction de la diffusion de toute idée fondée sur la supériorité ou la haine raciale était compatible avec le droit à la liberté d’’opinion et d’’expression, s’’applique également à la question de l’’incitation à la haine religieuse. »

La résolution VI , intitulée « Année internationale de l’’apprentissage des droits de l’’homme » (A/RES/63/173), adoptée sans vote, promeut l’’enseignement des droits de l’’homme :

« Par la résolution VI sur  « l’’Année internationale de l’’apprentissage des droits de l’’homme », l’’Assemblée générale engage instamment les États Membres à collaborer avec la société civile, le secteur privé, les milieux universitaires, les parlementaires et les organisations régionales, y compris les institutions spécialisées, fonds et programmes compétents des Nations Unies, tout au long de l’’Année internationale et au-delà, en vue d’’élaborer des stratégies internationales ou des programmes d’’action régionaux, nationaux et locaux destinés à assurer à tous les niveaux un apprentissage des droits de l’’homme de vaste portée et s’’inscrivant dans la durée. »

Par la résolution XIV, intitulée « Élimination de toutes les formes d’’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction » (A/RES/63/181), adoptée sans vote, l’’Assemblée générale s’’inquiète de l’’augmentation des cas d’’intolérance religieuse à travers le monde :

« L’’Assemblée, par la résolution XIV intitulée « Élimination de toutes les formes d’’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction », constate avec une profonde inquiétude l’’augmentation générale du nombre de cas d’’intolérance et de violence visant les membres de nombreuses communautés religieuses et autres, dans diverses régions du monde, y compris des cas motivés par l’’islamophobie, l’’antisémitisme et la christianophobie.  Elle se déclare préoccupée par la persistance de l’’intolérance et de la discrimination sociales institutionnalisées, qui sont pratiquées au nom d’’une religion ou d’’une conviction à l’’égard d’’un grand nombre.

L’’Assemblée condamne tout appel à la haine religieuse, à l’’hostilité ou à la violence, qu’’il soit fait usage pour cela de la presse écrite, des médias audiovisuels ou électroniques ou de tout autre moyen.  Elle souligne également qu’’aucune religion ne doit être assimilée au terrorisme et qu’’il convient de renforcer le dialogue, notamment par l’’intermédiaire de l’’Alliance des civilisations et de son Haut Représentant ainsi que du service désigné au Secrétariat dans la résolution 62/90 de l’’Assemblée. »

Dusuk Hapi

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