Au nom de la « lutte contre les dérives sectaires », tout n’est heureusement pas permis dans notre République laïque.
Le 25 février 2008, la Ministre de l’intérieur adressait à tous les préfets une circulaire intitulée « lutte contre les dérives sectaires » (circulaire NOR/INT/A/08/00044/C) qui contenait plusieurs mises en garde intéressantes :
« la notion de secte, certes couramment utilisée, est une notion de fait et non de droit. Au regard du droit, l’appartenance à un mouvement quel qu’il soit relève d’abord d’une opinion, dont la liberté est un principe constitutionnel. »
Après avoir rappelé quelques textes fondateurs de la liberté de conscience, la ministre souligne que :
« conformément aux principes républicains, la lutte contre les dérives sectaires na pas pour but de stigmatiser des courants de pensée. »
« la circulaire du Premier Ministre en date du 27 mai 2005 relative à la lutte contre les dérives sectaires a clairement indiqué la nécessité d’abandonner dans la recherche des dérives sectaires toute référence à des listes, pour privilégier une logique de faits ayant l’avantage d’élargir le champ des investigations sans limiter celles-ci à des groupements préalablement identifiés. »
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