Georges Fenech, non suivi par sa tutelle

Georges Fenech, non suivi par sa tutelle

Il n’’a pas le vent en poupe, notre président de la Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) !

Le Parisien, le Canard Enchaîné et tout récemment Le Monde ont fait part des vives oppositions au sein du gouvernement que ses projets suscitent. Ainsi, le Canard écrivait le 18 février 2009 : « Georges Fenech, président de la Miviludes, s’’est fait taper sur les doigts par Fillon et Alliot-Marie réunis.  Motif : il voulait établir une liste des sectes opérant en France. Exercice périlleux, propice aux bavures et aux condamnations par divers tribunaux internationaux  […]. »

Quant au journal Le Monde, dans un article daté du 6 avril 2009 intitulé « Lutte contre les sectes : les orientations de Georges Fenech continuent de susciter des craintes », la journaliste, Stéphanie Le Bars écrit  à propos du projet de liste : « Mêmes réserves au ministère de l’’intérieur qui, au nom de la ‘liberté de conscience’, préfère une politique axée sur la répression d’’infractions pénales avérées à la stigmatisation de mouvements potentiellement sectaires. […] »

Et plus loin, concernant une autre proposition de G. Fenech : « Le souhait de M. Fenech de créer une ‘cellule d’’intervention mobile’ composée de policiers, de gendarmes, médecins, psychologues, au sein de la Miviludes, a été jugé peu opportun par le ministère de la justice et rejeté par celui de l’’intérieur. »

One Response to “ “Georges Fenech, non suivi par sa tutelle”

  1. Loracle dit :

    Cet homme est un malade mental dangereux
    (texte repris)
    Dans les faits M. Fenech a été condamné en 2000 pour injures raciales et antisémites en public suite à un article antisémite publié dans la revue Enjeu Justice dont il était le directeur de la publication . Cet article écrit par l’ancien président de l’Assocation Professionnelle des Magistrats, Alain Terrail s’en prenait au substitut toulonnais Albert Lévy avec le commentaire suivant : « tant va Lévy au four qu’à la fin il se brûle ».
    Il y a cependant d’autres actions entreprises par M. Fenech qui restent inconnues du grand public mais qui n’en sont pas pour le moins inquiétantes : M. Fenech est l’un des pères de la Loi sur la rétention de sûreté adoptée il y a peu. Un de ses arguments pour défendre cette loi en est l’existence de systèmes similaires dans la législation d’autres pays démocratiques. M. Fenech a lui-même mis en valeur le « dispositif allemand ». Il écrit même « la mesure de détention sûreté (Sicherungsverwahrung) a été introduite dans le code pénal allemand en 1933 sous la République de Weimar. Cette loi a effectivement été adoptée le 24 novembre 1933 et promulguée à Berlin dans le Journal Officiel allemand du 27 novembre 1933. )(http://www.larecherchedubonheur.com/article-16856128.html) Le but de cette loi était de donner un outil pour lutter contre “les récidivistes dangereux” afin de permettre “la sécurisation de la société”. Le chancelier allemand à cette époque était Adolf Hitler qui a paraphé la loi. Elle bien entendu été modfiée depuis, cependant son concept reste le même et c’est là-dessus que se fonde M. Fenech dans son rapport.
    Quelques points révélateurs de la démarche de M. Fenech à la tête de la Miviludes.
    1. les seules associations qu’il a rencontrées dans ses recherches sont les associations anti-sectes telles que l’ADFI et le CCMM. Ces associations pour qui sait lire entre les lignes et regarder au-delà de ce qu’elles veulent bien nous montrer sont des organisations issues de mouvances fascistes et autoritatives dans le domaine de la pensée : à lire les publications de l’ADFI (le magazine BULLES pour ne pas le nommer), cette dernière cite souvent les travaux du psychiatre John Clark, psychiatre américain sanctionné par le contrôle de l’Ordre des Médecins du Massachussets pour avoir interné de force une personne en raison de ses convictions religieuses. L’ADFI mentionne également dans ses publications le psychiatre Louis West, connu pour préconiser la stérilisation des Noirs et des Hispano-américains afin de lutter contre la criminalité.
    Le CCMM a pour fondateur Roger Ikor, profondément anti-religion, tel que le prouvent ses paroles : “si nous nous écoutions, nous mettrions un terme à toutes ces billevesées, celles de sectes mais aussi celles des grandes religions (c’est moi qui souligne). On peut difficilement demander à la loi de trancher d’un coup toutes les têtes de l’hydre ; ce serait pourtant la seule manière d’empêcher qu’une seule repousse.” “Il faut cogner, détruire ces sectes qui pullulent sur notre pourriture. Quand suffisamment de gens iront mettre les locaux des sectes à sac, ils [les pouvoirs publics] se remueront sans doute.
    C’est à ces organisations que M. Fenech s’est adressé et uniquement à elles. Il n’a fait appel à aucun chercheur, aucun universitaire, sociologue, spécialistes de tels mouvements ou de religions dans leur ensemble. Sa vision ne peut être que tronquée et est extrêmement inquiétante pour la liberté de penser dans notre pays.
    Le mouvement des Loubavitch fait partie des mouvements que la Miviludes considère comme dangereux. Ceci était passé inaperçu avant que M. Didier Leschi, chef du Bureau central des cultes au Ministère de l’Intérieur déclare en 2006 à la commission parlementaire présidée par M. Fenech : ‘l’éducation non-conformiste constitue-t-elle une dérive sectaire ? Je voudrais illustrer cette question à travers deux mouvements qui préoccupent la Miviludes : les Frères de Plymouth, qui ont fait l’objet d’une mention dans le dernier rapport de la Miviludes et les loubavitch qui font l’objet depuis quelques mois d’une attention particulière de la mission […] Je crains fort que la stigmatisation de mouvements comme les Loubavitch ou les Frères de Plymouth risque de faciliter le passage à l’acte de personnes qui auront beau jeu de se couvrir d’une bonne conscience antisectes, pour justifier leurs actes malveillants ou antisémites. A ce titre, nous voyons augmenter les agressions contre les Témoins de Jéhovah. Autrement dit, je crains fort que cette stigmatisation, ce type de dénonciation, ne constituent à terme des troubles à l’ordre public, ou pour le moins des manifestations d’intolérance à l’égar de l’une des libertés les plus fondamentales de tout homme et de tout citoyen : la liberté de conscience.
    Pour ce qui est des enfants, voici une déclaration du Premier Ministre le 6 septembre 2005 suite à une question posée par Philippe Vuilque, président du Groupe d’étude sur les sectes :
    Les cas de maltraitance physique ou psychologique de mineurs en relation avec l’appartenance d’un ou des parents à un mouvement dit à caractére sectaire sont exceptionnels.’
    De juin à décembre 2006 une commission d’enquête parlementaire sur les enfants a interrogé de nombreux représentants ministériels sur la situation au sein des minorités spirituelles en France. Voici quelques déclarations de ces représentants :
    M. Jean-Yves Dupuis, Inspecteur Général, entendu le 10 octobre 2006 :
    ‘En prévision de notre audition par votre commission d’enquête, nous avons procédé très rapidement à une enquête auprès de tous les inspecteurs d’académie. Durant l’année scolaire écoulée les inspecteurs d’académie ou les recteurs ont procédé à 19 000 signalements au procureur de la République, concernant des enfants qu’on estimait être en danger, pour diverses raisons. Lorsque nous avons demandé aux inspecteurs d’académie quels étaient, parmi ces enfants en danger, ceux qui l’étaient à cause de mouvements sectaire, ils nous ont répondu qu’il y en avait huit.’
    Monsieur Joël Bouchité, Directeur des renseignements généraux du Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire a déclaré à la commission le 4 octobre 2006 :
    ‘En tout état de cause 60 000 enfants sur tout le territoire national, cela me paraît beaucoup [Georges Fenech et Jean-Pierre Brad, président et membre de la Commission avaient laissé circuler la rumeur que 60 000 enfants étaient concerné par le phénomène]. Lors de nos relations sur le terrain, dans les préfectures, avec l’Education Nationale, les DDASS, les centres aérés et tous les organismes qui traitent de la jeunesse, nous n’avons jamais eu affaire à 60 000 signalements, ni même à 30 000, mais tout au plus à quelques dizaines.’
    Et enfin un extrait de l’audition de Mme Carole Arrighi de Casanova, sous-directrice de la Direction des Affaires civiles et du Sceau (DACS) au Ministère de la Justice, recueillie le 12 octobre 2006 :
    ‘Je dois d’emblée indiquer que nous ne sommes quasiment jamais confrontés à des situations liées aux sectes.’

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