La Grande-Bretagne veut redonner le pouvoir aux citoyens

Nick CLEGG promet de redonner aux citoyens une partie du pouvoir que l’Etat leur a pris

nick-clegg.jpgDans un discours en date du 1er juillet , Nick Clegg, chef du parti des démocrates libéraux (« liberal democrats ») et vice premier ministre de Grande Bretagne, promet de redonner aux citoyens britanniques une partie du pouvoir que l’’Etat leur a pris indûment au cours des années précédentes.

Voici des extraits de son discours (traduit par nos soins) :

“Pendant trop longtemps de nouvelles lois, de nouveaux règlements ont confisqué les libertés individuelles, interféré avec la vie de tous les jours et rendu difficile la conduite des entreprises. L’’Etat s’’est de plus en plus immiscé dans les foyers, dans les lieux de travail, dans la vie privée. Une telle intrusion est malsaine ; elle est liberticide ; elle est déresponsabilisante et cela va changer.

Ce gouvernement veut mettre la liberté sous les projecteurs comme ne l’’a jamais fait le gouvernement précédent. Nous voulons que les Britanniques aient leur mot à dire sur où l’’Etat devrait pointer son nez et où il devrait rester à l’’écart. Nous demandons aux citoyens leurs idées pour restaurer des libertés chèrement acquises qui ont ensuite été perdues…. Pour abolir les lois inutiles qui n’’ont pas leur place dans la législation. Pour déshabiller les règlements excessifs qui empêchent nos entreprises d’’innover. […]

Nous ne pensons pas que chaque problème puisse être résolu en promulguant une nouvelle loi. Nous pensons que le gouvernement n’’a pas toutes les réponses et n’’a pas le monopole des meilleures idées. Finis les jours du gouvernement ‘je sais tout, je fais tout’. Parce qu’’une société libérale, une société prospère, est une société où les citoyens et les entreprises ont l’’espace et la puissance pour s’’épanouir. Aujourd’’hui je demande au peuple britannique de nous aider à construire cette société. Protéger les libertés publiques, rejeter les lois inutiles et abroger la surveillance administrative trop restrictive. […] »

Dans la suite de son discours, Nick Clegg propose de supprimer la carte d’’identité obligatoire, de restreindre l’’emploi des fichiers ADN, de limiter la vidéosurveillance, de supprimer la prise d’’empreintes digitales à l’’école sans l’’autorisation des parents, de restaurer le droit de manifester de manière non violente, de limiter strictement les mesures anti-terroristes…

Nick Glegg propose de supprimer toutes les lois désuètes ou inutiles. Tout article instaurant un nouveau délit, pénal ou civil, sera passé au crible et il ne sera maintenu que si on peut prouver qu’’il est absolument nécessaire, qu’’il n’’y a pas d’’alternative, que les peines existantes s’’avèrent insuffisantes. Une comptabilité précise de ces nouveaux délits sera tenue.

Les ministères qui proposeront de créer un nouveau règlement seront obligés de supprimer un règlement existant et il faudra convaincre le « Reducing Regulation Committee » (comité de réduction de la réglementation) que le nouveau règlement est absolument nécessaire.

Et pour savoir quels règlements supprimer, quelles libertés restaurer, un vaste débat public a été lancé dans tout le Royaume-Uni.

Ici, ce n’est pas le chemin que prennent nos gouvernants. On constate chaque année la régression de nos libertés individuelles au profit d’un État toujours plus puissant, omnipotent et omniscient. La Miviludes en est la parfaite illustration.

Voici un organe rattaché au Premier Ministre qui, faute de considérer les citoyens comme des adultes responsables, fait à leur place le tri entre les bonnes et mauvaises croyances ou les bonnes et mauvaises pratiques, commande aux Français de se méfier des thérapies alternatives (de quel droit ?), du « coaching », du développement personnel, des groupes religieux minoritaires.

…Un autre exemple est ce projet de loi qui permettra à un seul psychiatre, sur la base d’un seul certificat médical, de pouvoir faire interner un patient ou l’’obliger à prendre des psychotropes même contre l’’avis de l’’intéressé ou de sa famille. Il est d’’ailleurs intéressant de noter qu’’il y a quatre fois moins d’’internements psychiatriques en Grande-Bretagne qu’’en France. Les Français ne sont pourtant pas plus fous que leurs voisins d’’outre-manche.

Mais soyons optimistes : espérons que ce petit vent frais venant de Grande-Bretagne inspire de nombreux politiciens ici et qu’’avec l’’aide d’’associations d’’inspiration libérale, une partie du pouvoir confisqué par l’’Etat revienne vite aux Français.

 

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